Effets des étirements réalisés pendant l'échauffement...Un choc culturel ?
Extraits d’articles
. 1- « les étirements pratiqués pendant l’échauffement n’ont aucun effet sur les taux de blessures musculaires pour les activités où une flexibilité (peu) importante n’est pas un facteur limitant de la performance. » François Gazzano 20/11/2001 »
. 2- « lors d’exercices de puissance (sauts verticaux) la performance est dégradée dans la période qui suit l’étirement par rapport au groupe qui ne réalise aucun étirement.» François Gazzano 20/11/2001
. 3- « Deux médecins australiens suggèrent que les étirements pratiqués par tous les sportifs du monde avant et après l’effort ne servent pas à grand chose en prévention des douleurs musculaires et des blessures. » Docteur Guy Benzadon, 31 août 2002
. 4- « deux études se consacrant à la prévention des blessures montrent une réduction des risques de 5%, chiffre non significatif... Cela signifie pour un individu moyen, un accident évité tous les 23 ans. Toutefois trois études prospectives avaient montré un bénéfice des étirements... mais après un échauffement. » Docteur Guy Benzadon, 31 août 2002
Aujourd’hui la remise en cause des étirements se généralise mais uniquement dans le cadre de l’échauffement préparant à une situation explosive, sprint et saut. Plusieurs auteurs préconisent de s’échauffer avant de pratiquer des étirements, plutôt passifs selon Cometti.
Voici des résultats d’expériences contribuant à reconsidérer l’importance à accorder aux étirements dans la pratique sportive du volleyeur. Tiré des travaux de Gilles Cometti. Nous reprenons les justificatifs couramment admis par les sportifs pour pratiquer les étirements :
- il est nécessaire d’élever la température des muscles avant de fournir un effort
o il est démontré que les étirements élèvent la température de 0,3° pour les ischios. Cette élévation est jugée insuffisante par les spécialistes qui parlent d’une élévation minimale souhaitable de 1,5°.
- les étirements évitent les courbatures après l’effort
o un groupe de gymnastes effectue le travail requis puis étire une jambe et pas l’autre. Les courbatures sont plus ressenties sur la jambe étirée que sur celle laissée au repos.
- les étirements permettent l’amélioration de la performance.
o un groupe effectue des sprints sur 30m puis s’étire entre chaque course alors qu’un groupe témoin sprinte autant de fois sans s’étirer entre les répétitions. Le groupe qui s’étire voit ses performances se détériorer au fur et à mesure des passages. Le groupe qui ne s’étire pas voit ses temps se maintenir au même niveau.
- les étirements réduisent le risque de blessure
o une étude portant sur des militaires, plus de 1000, corrobore les résultats déjà énoncés ci- dessus.
o pour certains auteurs, les étirements pratiqués peuvent être la cause de blessures au contraire. Ils peuvent masquer la douleur et permettre des mouvements qui en temps normal ne pourraient être réalisés.
- les étirements permettent une meilleure disponibilité de la force maximale
o une étude récente démontre que l’étirement prolongé d’un groupe musculaire diminue l’activation et la force contractile et réduit la force maximale du groupe sollicité jusqu’à une heure après l’étirement. Il faut préciser que le footing lent avant et après l’effort ne permet ni l’échauffement ni la récupération. Les muscles ne sont pas suffisamment sollicités pour produire l’effet de pompage souhaité au début de la pratique ni pour provoquer l’élimination des déchets.
Les-20limites-20du-20stretching-202-202003oct.pdf (1,3 MB)